L’art singulier est un territoire de création qui échappe aux classifications traditionnelles. Il rassemble des artistes souvent autodidactes ou volontairement indépendants—qui affirment une écriture visuelle personnelle, affranchie des dogmes esthétiques. 

La forme compte moins que la voix intime : figures oniriques, bestiaires, mémoires rêvées, mythologies personnelles.Les matériaux sont libres : papier mâché, bois, fil de fer, objets trouvés, textiles, pigments, résines…

 

Les pièces sont fréquemment uniques, façonnées à la main, avec un goût pour l’assemblage, la texture et la micro-narration.Par affinité, l’art singulier dialogue avec l’art brut et l’outsider art : même liberté, même distance vis-à-vis des codes du marché.

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Mais il s’en distingue par une présence plus affirmée dans les circuits d’exposition et par une grande diversité de pratiques (du dessin à la sculpture, de l’illustration au volume).

 

Ce mouvement, révélé en France à partir des années 1970–80 par des expositions et des salons dédiés, continue d’évoluer : il privilégie la sincérité du regard, la poésie du quotidien et l’émotion directe. Regarder une œuvre singulière, c’est entrer dans un monde à part—fabriqué, raconté et habité par l’artiste.